Moret-sur-Loing (MLO)

2018

PLU de Moret-sur-Loing :
améliorer la qualité de vie des habitants

LE 23 NOVEMBRE 2017 avait lieu à la salle Marquis De Roy la présentation du Projet d’aménagement et de développement durable (PADD) dans le cadre de l’élaboration du Plan local d’urbanisme (PLU) de la commune nouvelle de Moret-Loing-et-Orvanne qui réunit désormais les communes de Moret, Veneux, Écuelles, Épisy et Montarlot.
Outre les volets de développement harmonieux de la ville, d’urbanisme, de dynamisme économique, deux volets m’ont paru très intéressants car touchant la qualité de vie des habitants.

Le premier est le souci de préserver les espaces naturels et de valoriser le patrimoine paysager. Une attention particulière sera accordée pour :
• prévenir les nuisances sonores et atmosphériques en valorisant les déplacements en mode doux et en transports en commun ;
• préserver la ressource en eau en imposant la récupération et en limitant les pollutions des cours d’eau ;
• renforcer les mesures d’efficacité énergétique sur les bâtiments (création d’un écoquartier à Écuelles) ;
• encourager l’utilisation des ressources renouvelables (méthanisation, biomasse locale, énergie solaire, géothermie…) ;
• renforcer la trame verte en préservant la biodiversité autour des étangs et plans d’eau le long du Lunain, de l’Orvanne, du Loing et de la Seine et de la forêt de Fontainebleau ;
• renforcer la trame bleue en retravaillant le lit de l’Orvanne à hauteur de l’étang de Ravanne, en préservant les cours d’eau en contexte agricole par l’entretien d’une bande enherbée de 5 mètres de large de part et d’autre du lit mineur et en améliorant la qualité physique et bactériologique des eaux de rivières, des étangs et des mares.

Le deuxième est le volet « Encadrer le développement des différents modes de déplacement sur la ville ». Il s’agira :
• d’améliorer et de compléter le réseau existant de liaisons piétonnes et cyclables entre les quartiers vers les équipements publics et les grands espaces naturels de la commune 
• de mettre en place un système de transport à la demande pour améliorer la fréquentation des équipements, commerces et services de la commune ;
• de renforcer les liens de bus reliant les parkings et la gare SNCF ;
• de créer une aire de covoiturage ;
• d’ajouter des points de stationnement vélo à proximité des équipements publics ;
• de sécuriser les déplacements des cyclistes en prolongeant les pistes cyclables entre la gare SNCF et le centre-ville ;
• d’étendre le réseau cyclable en aménageant de nouvelles portions qui relieront, par une passerelle, la médiathèque à l’Eurovéloroute3, Moret à la plaine de Sorques, Écuelles et Montarlot à travers la vallée de l’Orvanne, Épisy, le vallon du Lunain et la vallée du Loing.
Toutes ces propositions ne sont que les grandes orientations du projet. Reste à souhaiter qu’elles soient approuvées par le conseil municipal. Une enquête publique d’un mois est prévue fin 2018, n’hésitez pas à donner votre avis.  EBG infos n° 46 (1er Trimestre 2018)

2019

Un projet de PLU qui doit être plus respectueux de l’environnement

Le plan local d’urbanisme (PLU) de Moret-Loing-et-Orvanne (MLO) est en cours d’élaboration. Curieusement, le PLU de Veneux-les-Sablons a été disjoint de celui des autres communes déléguées de MLO (Écuelles, Épisy, Montarlot, Moret-sur-Loing). Nous demandons qu’un seul PLU soit disponible pour la communauté de communes.
Voici nos premières remarques.
À la périphérie de Moret-sur-Loing, nous constatons que de nombreux champs et jardins classés en zone N (lors du précédent plan d’occupation des sols) ont été transformés en dépôts de détritus et matériaux divers ! C’est le cas par exemple de l’espace situé entre la D 606 et le quartier des Coulumières-Collège Sisley.
La zone du bois Roussigny, de la Vallée du Cygne, du Chêne Rond, est située entre l’espace naturel sensible de Sorques et la D 606. Cette zone verte, classée en grande partie « forêt de protection » est aussi polluée et défigurée. Or, pour les grands animaux de la faune sauvage, elle est un lieu de passage entre la forêt de Fontainebleau et l’espace en cours de classement du parc naturel des terres gâtinaises. (malheureusement abandonné). Les oiseaux migrateurs s’y arrêtent également.
Plusieurs propriétés construites entre le Loing et la forêt domaniale de Fontainebleau sont entourées de terrains clôturés avec du barbelé, ce qui engendre des blessures pour les grands animaux lors de leur passage.
Dans l’ensemble, les autres communes de MLO ne font heureusement pas l’objet de tels constats.
En guise de conclusion provisoire, nous souhaitons que le PLU prenne bien en compte les nombreux problèmes environnementaux que nous avons signalés. Nous espérons aussi qu’il favorisera la création d’un environnement remarquable, y compris sur le plan architectural. Cela entraînera de nouvelles relations intergénérationnelles de qualité ainsi qu’une valorisation du commerce local et des activités touristiques. EBG infos n° 50 (septembre 2019)

2020

Plan climat : passer des projets aux actes

AVEC SES 40 000 habitants répartis sur 228 km2, la Communauté des 19 communes de Moret-Seine-et-Loing (MSL) était tenue de plancher sur un plan climat-air-énergie territorial afin d’atteindre les objectifs fixés par la loi de transition énergétique. Elle a donc organisé des conférences et des ateliers participatifs ouverts à tous. Zoom sur le premier atelier dédié à l’habitat et au bâti auquel a participé EBG.
Le but du plan climat est d’établir une liste d’actions programmées sur six ans pour limiter la production de gaz à effet de serre, promouvoir les énergies renouvelables et préserver la qualité de l’air. Le 23 novembre 2019, des élus et des citoyens de MSL ont travaillé de concert sur le thème de l’habitat et du bâti. Ce premier atelier a fait émerger un stock d’idées intéressantes à mettre en œuvre.

Un conseiller à votre disposition
Une représentante de Seine-et-Marne Environnement, Mme Duclau, a ouvert la séance en présentant la future plateforme territoriale de la rénovation énergétique. Celle-ci interviendra bientôt sur MSL. Concrètement, un conseiller sera à la disposition du territoire deux jours et demi par semaine. Il tiendra des permanences itinérantes afin d’accompagner habitants et bailleurs dans leurs démarches de rénovation en matière technique et financière. Il pourra organiser des « balades thermiques », sensibiliser artisans et professionnels aux nouveaux matériaux, intervenir auprès des PME et accompagner les communes dans leurs efforts pour améliorer l’efficacité énergétique de leurs bâtiments. Autant dire que tout le monde est concerné !

Indispensable : la rénovation de l’habitat
Les participants ont ensuite creusé trois pistes essentielles. La première conduit vers une action volontariste pour une rénovation de l’habitat. Il s’agit de sensibiliser les habitants et les bailleurs à la rénovation énergétique, par conséquent de communiquer et d’informer  – y compris de façon personnalisée – sur les coûts, les aides financières possibles, les éventuels crédits d’impôts ainsi que les techniques de rénovation.
Pourquoi pas aussi réaliser une thermographie aérienne par drones et communiquer les résultats aux propriétaires ? Organiser un  « Salon de l’habitat responsable » où le visiteur obtiendrait un diagnostic rapide de son logement, des premières solutions, une liste de professionnels de confiance ? Sur ce dernier point a émergé le projet de développer des formations à coût réduit pour les professionnels du BTP. Ceux-ci signeraient dans la foulée une charte d’engagement et seraient labellisés.

Vers la sobriété énergétique
La deuxième piste envisagée consiste à travailler pour améliorer les usages du bâti privé, commercial et tertiaire. C’est la sobriété énergétique qui est en ligne de mire. Chacun devrait l’atteindre en suivant une « Charte des bons gestes » diffusée largement. De quoi faire des économies de CO2 et d’argent.
La troisième piste concerne le secteur public qui doit devenir exemplaire en matière énergétique. Pour les participants, réduire les émissions du bâti public est un impératif incontournable. D’où l’idée de proposer aux élus et aux services des formations ad hoc, une sensibilisation aux coûts et aux énergies réalisables à intégrer dans les choix d’investissement. Il faut en outre engager un plan de rénovation des bâtiments publics, profiter du plan climat pour inciter les communes à poursuivre leur travail avec les écoles, donc responsabiliser les enfants et les équipes éducatives, etc.

Après les élections municipales
Nombre de propositions ont été faites lors de cette séance et des trois ateliers suivants qui ont traité de l’agriculture et de la consommation, des déplacements (usage des voitures personnelles et transports en commun), et enfin des économies, des déchets et des nouvelles énergies. Toutes seront d’abord étudiées par les élus qui retiendront une série d’actions à mener. Celles-ci seront analysées sur les plans technique et financier d’ici à mars 2020.
Après les élections municipales, la nouvelle équipe se prononcera par vote sur le document et le projet du plan climat sera présenté à la population lors d’une réunion publique. Restera à le concrétiser et à ne pas le laisser à l’état de vœux pieux. EBG infos n° 51 (1er trimestre 2020)