Montereau Fault-Yonne

2020

Expédition sur l’ancienne décharge Marchetto

Bottes, imperméables et capuches de rigueur en cette fin février 2020 pour les neuf « explorateurs » partis à la découverte de l’ancienne décharge Marchetto au lieu-dit La Pisserotte à Montereau. L’objectif de cette balade ? Constater de visu l’état du site qui se trouve en haut du coteau de la Seine et en contrebas duquel la mairie de Montereau envisage de construire un lotissement.

C’est Marie-Paule Duflot, vice-présidente de France Nature Environnement Seine-et-Marne, qui a invité des membres d’EBG et de Vigilance Environnement (VE) à l’accompagner sur le terrain. Dès le 29 janvier, lors de la commission de conciliation en matière d’urbanisme, elle avait fait part de l’inquiétude de FNE face au
non-respect par M. Marchetto de l’arrêté préfectoral du 5 septembre 2001.
Cet arrêté précisait que l’ancienne décharge devait être suivie durant quarante ans.
Inquiétude totalement partagée par EBG et VE une fois sur les lieux : l’accès étant impraticable, chacun a eu la preuve tangible que le site était à l’abandon. Or, les lixiviats de la décharge – fractions liquides produites par les déchets sous l’action de la pluie et de la fermentation naturelle – doivent s’écouler dans un bassin étanche situé en contrebas. Ce bassin devait être entretenu afin que les lixiviats ne se répandent pas dans les terrains alentour. Pourquoi n’était-ce pas le cas ? Et comment mûrir le projet d’un lotissement dans de telles conditions ? FNE Seine-et-Marne a donc interrogé l’Union départementale de la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie d’Île-de-France (UD DRIEE 77) à ce sujet.
Les services de l’État ont-ils entrepris des actions à l’encontre de M. Marchetto qui ne respecte pas l’arrêté préfectoral ? La DRIEE n’a pas tardé à répondre. La société Marchetto a été liquidée, a-t-elle expliqué. D’ici à fin 2020 ou début 2021, « tout permis de construire devra être accompagné d’une attestation d’un bureau d’études habilité confirmant que la pollution résiduelle est compatible avec ce nouvel usage. En l’espèce, des analyses de sols (et gaz des sols) devront être menées. » EBG infos n° 52 (octobre 2020)